Hey oh, listen what I say, oh oh...
Il y a des jours comme ça, où il m'arrive de regretter certaines choses. Non pas que je sois responsable, je n'crois pas. Disons que j'ai plus ou moins laissé tomber, parce qu'après tout à quoi bon. Exister sans vraiment exister. N'être plus qu'un vague souvenir, se rappelle t-elle de qui je suis vraiment? L'autre jour, j'ai repensé au temps où elle me sautait dans les bras, où elle hurlait mon nom, ce moment où j'avais encore l'impression de compter. Maintenant c'est un peu du vent. J'ai relu son blog, et j'me suis rendu compte que ça fait 17 pages qu'elle m'a zappé en quelque sorte. C'est rapide, je l'ai vu venir sans vraiment en même temps. J'ai senti que je m'accrochais pendant l'été, et qu'elle commençait déjà à partir. Et puis y a eu la rentrée, la seconde. Et voilà. Ce qui me un peu triste aussi, c'est sans doute que moi j'ai su ne pas me renfermer, je n'ai pas oublié le reste du monde pendant mon année de seconde. J'ai eu des nouveaux amis, certes. Je les ai toujours et ça se passe bien. Mais j'ai essayer de garder les autres, ceux d'avant, ceux qui comptaient pour de vrai. On peut faire les deux, il suffit de le vouloir. Je trouve juste qu'elle parle beaucoup, mais qu'elle ne fait pas grand chose pour que ça s'arrange. Moi j'ai essayé, je me suis un peu accrochée, puis j'me suis effacée, parce que, fatiguée de courir après quelqu'un qui a pas besoin de vous. Et puis ça s'est arrangé, et maintenant c'est la même chose. Je n'sais pas quoi faire. J'en viens parfois à regretter le temps où elle l'aimait encore. Parce qu'elle a changé, beaucoup. Peut-être trop à mon goût, mais c'est comme ça. Je n'y peux rien, et puis après tout ce n'est pas ma vie. Je constate, voilà tout. Ce qu'elle était me manque, plus que ce qu'elle est devenu, du moins ce que j'ai l'impression qu'elle est devenu. Et puis de toute façon je ne peux même pas savoir, vu que je ne la vois jamais. Qui es-tu à présent? Est-ce que je t'apprécie toujours pour ce que tu es? Est-ce que si je te rencontrais maintenant je t'aimerais comme j'ai pu t'aimer, si fort, si sincèrement, comme avant? Pardonne moi si quand tu me dis que tu m'aimes j'ai du mal à y croire. L'impression qu'on ne se connait plus, que les centres d'intêrets ont changé, que les esprits et les façon de penser aussi. Et malgré tout, ça m'rend triste. Mais je ne vois pas ce que je peux y faire. Alors je laisse tomber parce que je ne sais pas me battre, et que je n'ai jamais su. Trop trouillarde, ou flemmarde, ou juste fataliste.